La pêche aux poissons nageurs en rivières de première catégorie a le vent en poupe. Moderne et technique, elle a tout pour attirer le pêcheur pour qui désormais le geste compte autant voir plus que le résultat. En quelque sorte la même philosophie que la pêche à la mouche pour ceux que le geste technique du lancer de soie rebute.
Si pêcher la truite au PN est un formidable défi que l’on lance au poisson c’en est un aussi pour son porte monnaie car ces petits chefs d’œuvres de miniaturisation coûtent assez chers et qui plus est ils ont tendance à s’accrocher au fond ou dans les arbres bordant la rivière.
Le coût moyen d’un poisson nageur à truite démarre de 8 euros pour les Rapala jusqu’à 22 euros pour les modèles de chez Smith. Sachant que pour s’équiper il vous faudra au moins 5 poissons nageurs c’est donc un billet de 100 euros qu’il vous faudra débourser. Mais ensuite, à vous une pêche ludique vous obligeant perpétuellement à vous remettre en question.
Qu’est ce qui différencie tellement le poisson nageur de la cuiller par exemple ?
A la cuiller ou au vairon, on aborde la quasi totalité des postes sans changer de leurres, par contre on se rend vite compte que certains postes ne sont pas bien explorés, les trous profonds, les berges où la végétation forme un toit, les courants soutenus.
Tous ces postes là sont la plupart du temps vierges du passage d’un leurre car aucun ne peut y accéder ou y rester en étant pêchable.
Par exemple : Une cuiller lancée dans le bouillon d’une petite cascade ne tournera pas, elle sera entrainée au large ou si vous la ramenez contre le courant elle montera en surface et tirera bien trop sur votre canne.
Autre exemple : Sous la végétation rivulaire vous voyez gober une truite mais si vous envoyez votre cuiller ou vairon sur le poste c’est l’accroc dans les branches, si vous envoyez en amont il n’y a pas assez de courant pour faire dériver votre montage jusqu’à cet endroit.
De même un trou assez profond et très localisé sera malaisé à pêcher à la cuiller, c’est plus un poste au vairon mais là aussi le poisson nageur vous permettra de pêcher efficacement.
Dans un prochain article je vous présenterai les quatre catégories de poissons nageurs pour la rivière qui sont : Le minnow à corps rond, le minnow à corps aplati, le long bill minnow et le crank. Je vous présenterai aussi leurs animations et les postes leurs correspondant pour faire réagir les farios.
D’ors et déjà voyons le matériel à mettre en œuvre pour pêcher au poisson nageur. Restons dans le cadre classique d’une rivière de piémont large de 5 à 15m. Les truites peuvent être partout et mesurer de 20 à 50 cm pour les plus courantes. Il vous faudra donc un matériel de qualité car une truite est un poisson exceptionnellement combattif qui ne vous laissera aucune chance sur un matériel non adapté.
Pour la canne, choisissez selon vos goûts et selon la largeur de votre rivière une canne Light (3/15 g) mesurant entre 1m80 et 2m10. Montez un moulinet léger, un 1000 ou un 2500 avec un nylon entre 16 et 20 centièmes pour débuter. Plus tard vous pourrez passer à la tresse 8 brins ou au Nanofil mais pour commencer je vous conseille le nylon capable de s’allonger et de pardonner un mauvais réglage de frein ou une position incorrecte de la canne durant le combat.
Pour plus de discrétion il existe dorénavant des nylons « coated », c’est à dire recouverts de fluorocarbone. Ils combinent l’allongement du nylon à la discrétion et la résistance à l’abrasion du fluoro, un choix pertinent pour une découverte de notre technique.
Votre moulinet devra être d’excellente qualité car il va beaucoup servir. Pas besoin de tomber dans l’excès avec un moulin à 300 euros. Un bon moulinet à 80/100 euros acceptera nylon et tresse et son mécanisme ne vous lâchera pas au bout de 3 heures.
Comme vous allez crapahuter et poser votre moulinet sur le sable ou dans l’eau, prenez un moulinet à frein étanche. Celui ci empêche l’entrée des petites particules de sable dans le frein qui ont tendance à bloquer ou à rendre défectueux les autres modèles.
Pour l’avoir vécu un jour de forte pluie, un moulinet posé au sol au bord de l’eau sur le sable, les goutes en rebondissant se chargent de micro particules de sable qui s’infiltre partout dans le mécanisme. Si votre moulinet est de mauvaise qualité, il faut le rincer sans arrêt dans la rivière et avoir un moulinet qui grince et dont le frein se coince est désagréable et potentiellement source de loupés.
A titre personnel, mais je suis un passionné, j’ai une canne Smith Dragonbait Trout Classic et un Shimano Symetre 1000 FL. L’ensemble vaut au bas mot 400 euros mais pour la moitié on peut avoir un ensemble de qualité. Toutes les marques proposent des cannes truites au lancer, oubliez les télescopiques pour une deux brins, plus fine et plus sensible. Pour le reste, une bonne paire de bottes, une petite épuisette et votre boite de leurres que nous verrons dans le prochain article : voir ici.
Gardez la pêche.
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Très jolie canne ! A quand la suite de l’article ?
D’ici une petite quinzaine
Je possède depuis peu la même canne avec un rarenium ci4 tresse 8/100 elle est vraiment géniale. Avec des petits leurres Smith ou duo le top^^
Je confirme, et j’utilise aussi les mêmes marques de leurres
je sohaite bonne chance atout le pecheur