Comment les loups changent les rivières

loup hurle à la mortEn France, les éleveurs ne cessent de réclamer l’éradication de loup, accusé de ravager leurs troupeaux. Sans doute sont-ils mus par une ancestrale peur paysanne (et aussi par le désir de toucher encore plus de subventions).
Et pourtant le loup n’est pas le nuisible de nos contes de fées. Il peut être au contraire très bénéfique à un écosystème, et régénérer ce qu’on appelle une cascade trophique, comme le montre cette expérience réussie aux USA.

Réintroduction du loup dans le Yellowstone

Après 70 ans d’absence, les loups ont été réintroduits en 1995 dans le Parc National de Yellowstone. Certes les loups tuent tuent certains animaux, mais ils peuvent donner naissance à beaucoup d’autres.
Ainsi, en régulant le nombre de cerfs dans le parc, les loups ont contribué à régénérer la végétation. Ce qui a entrainé une cascade de bienfaits pour le milieu.
Les oiseaux se sont multipliés, ainsi que les castors, et les loutres, ragondins et canards, les ours et les belettes. Et bien entendu, les poissons (le Yellowstone est fameux pour ses rivières à truites). Mieux encore : l’arrivée des loups a changé le comportement des rivières : plus stables, moins dégradées, un bonheur pour les truites.

un loup du Parc National du Yellowstone

Dans la nature, tout est question d’équilibre, et certains animaux considérés à tort comme nuisibles contribuent largement à cet équilibre.

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4 réponses à Comment les loups changent les rivières

  1. Si je comprend bien, la réintroduction d’hommes et de femmes politiques dans le sud de la France pourrait créer une cascade trophique et être bénéfique au citoyen ?

  2. ouragan dit :

    très intéressant l’impact de la réintroduction du loup:
    en 2012 : 5779 ovins, 264 caprins, 69 bovins, 5 équins et 5 chiens y ont laissé leur peaux

    Si les éleveurs en sont réduits a vouloir l’éradication du loup c’est d’abord pour en finir avec les insinuations des intégristes, car plus de loup = plus d’indemnités (qui de toutes façons, sont loin de couvrir les pertes), donc plus de calomnies

    http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2013/02/leleveur-nest-pas-contant-de-toucher-la.html

    Aucun remboursement ne peut restituer les dommages subis, le stress imposé, la perte de sens de son propre travail. Ce n’est qu’en reconnaissant le rôle social du berger avec ses droits de pâturage (sur ses terres et ses locations) et de protection active de ses bêtes qu’on pourra réduire le conflit entre les hommes des montagnes et les loups, mais certainement pas avec la politique adoptée jusqu’ici pour compenser en quelque sorte les dommages avec de l’argent : nous n’élevons pas pour nourrir les prédateurs ! Nous n’acceptons l’abattage de nos animaux que dans la finalité de nourrir des humains avec des produits de qualité, de proximité et qui participent a l’indépendance du pays en matière vitale!
    seuls des écologistes seraient capable d’élever des animaux pour nourrir le loup contre une indemnité et sans état d’âme!