Des hameçons préhistoriques vieux de 42 000 ans

On savait déjà que nos ancêtres maitrisaient depuis longtemps la navigation, preuve en est la colonisation de l’Australie il y a 50 000 ans. Mais en ce qui concerne la pêche, on pensait que l’homme préhistorique se contentait de pêcher du bord, avec flèches et sagaies, et les plus vieilles traces connues de pêche dataient de 12 000 ans.

hameçon pêche vieux de 42 000  ansUne équipe d’archéologues australiens vient de faire une découverte majeure, dans la grotte de Jerimalai, au Timor Oriental. Ils y ont trouvé deux hameçons, fabriqués en coquillage et datés respectivement de -16 000 ans et – 23 000 ans. Hameçons certes très primitifs, mais la forme y est, très peu de choses ont finalement changé depuis. Et les poissons de l’époque devaient être beaucoup moins méfiants.

une femme préhistorique revient de la pêche avec des poissons

 

Autre découverte d’importance : les chercheurs ont mis à jour 38 000 restes de poissons, qui de toute évidence constituaient la base de l’alimentation de ces hommes. Datés au carbone 14, les plus anciens de ces restes sont vieux de 42 000 ans. Et plus étonnant encore, parmi les restes de ces 23 espèces de poissons différentes, certains comme le thon sont pélagiques, de haute mer et de grande profondeur. Requins et tortues de mer faisaient également partie du menu de ces lointains pêcheurs.

Cela signifie que nos ancêtres combinaient l’art de la navigation avec des techniques de pêche élaborées, n’hésitant pas à s’aventurer au large pour capturer leur pitance.
Y prenaient-ils du plaisir ? Est-il juste de chercher à comparer ce qui est devenu un loisir et un sport avec une activité destinée à nourrir une communauté humaine préhistorique ?

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3 réponses à Des hameçons préhistoriques vieux de 42 000 ans

  1. Heeren dit :

    chouette site de pêche

  2. Guillois Hubert dit :

    Votre commentaire est bien léger. André Breton, le poète surréaliste, était un des plus grands collectionneurs d’hameçon au monde.
    Comme les requins n’ont qui ont si peu évolué depuis des millionnaires l’hameçon atteint sa forme idéale basique il y a des dizaines de milliers d’années. Cette perfection doit laisser pantois. Sa forme plonge au fond du subconscient. L’hameçon est conçu pour remonter l’invisible, cette face obscure de nos êtres, à la surface.
    Le fer puis le fer forgé et les alliages complexes ont marqué les progrès évolutifs. Aujourd’hui les hameçons à la pointe du piquant et produits en masse sont japonais. Le fabricant français VMC occupe une place à part dans le domaine des hameçons triples. Mustad, le fabricant norvégien a perdu des parts de marché mais reste sans doute le plus important fabricant d’hameçons au monde.
    Il existe de nombreux fabricants chinois, coréens, américains mais ils occupent des niches inférieures. La qualité de l’acier et le piquant de l’hameçon allié à la finesse du fer sont des éléments primordiaux.
    Alors que l’hameçon peut paraître comme une pièce secondaire dans l’attirail du pêcheur quand on le compare aux cannes à pêche, aux moulinets, il représente en fait une pièce maîtresse qui doit être choisie avec le plus grand soin.
    Il existe une quantité impressionnante de formes : droits, renversés, circle, pointe intérieure, sans ou avec ardillons. Le pêcheur doit choisir parmi cet éventail tout en portant son choix sur la taille de l’hameçon en fonction du poisson recherché ce qui implique la taille du fil utilisé. A oeillets, à palette, à hampes creuses, sertis, ligaturés, à émérillon incorporé, courts de tige ou long, légers ou lourds la variété proposée semble infinie mais pourtant correspond bien à différents types de pêche en différents points du globe.
    L’étonnement laisse place à l’admiration quand on pense à l’hameçon.
    Les plus anciens repertoriés sont datés à – 40000 ans ce qui nous laissent bien ridicules par rapport à nos 2000 ans de civilisation romaine.