Le street-fishing, vous connaissez ? C’est une façon de pratiquer la pêche qui devient de plus en plus populaire. Street-fishing, c’est littéralement « pêche de rue », ce qui ne veut pas dire qu’on pêche dans la rue, mais dans la ville. Chaque cours d’eau que traverse une ville est ainsi exploité par ces pêcheurs, le plus souvent jeunes, qui pratiquent leur sport de façon décontractée. Une manière de se réapproprier l’espace urbain de manière fun, très proche de l’esprit des skaters et des graffeurs.
C’est une pêche aux carnassiers, qui se pratique de la manière la plus légère possible, aux leurres ou à la cuillère. Canne courte en carbone et petit sac à dos contenant la boite de leurres, les accessoires et l’appareil photo. Le no-kill est de rigueur, et les poissons sont relâchés après capture et photo.
Il existe de nombreuses teams et blogs de street-fishing, et s’ils veulent se faire connaitre, leurs commentaires sont les bienvenus.
Dans de nombreuses villes françaises, Paris, Lyon, Strasbourg pour ne citer qu’elles, on voit ces jeunes, agiles et sans cesse en mouvement. Ils traquent le carnassier, dans un esprit de liberté le long des rivières, fleuves et canaux de leur ville.
Oui, mais quand sa ville n’est pas traversée par une rivière mais est au bord de la mer, on fait quoi ? Bah, on pratique en mer. Et si on veut se la péter anglophone, on peut appeler ça Rock Fishing, rien à voir avec le rock’n’roll, c’est la pêche sur les rochers.
Le street-fishing en mer
Je vais parler de ce que je connais : la Côte d’Azur. Personnellement, je pratique entre Cannes et San Remo, en Italie. Selon mes disponibilités et les infos que j’ai eues par téléphone. La Côte étant très peuplée (pour ne pas dire bétonnée) c’est la plupart du temps en ville que ça se passe.
La seule différence avec le street-fishing en eau douce, c’est que le no-kill est peu pratiqué : le milieu marin est différent, beaucoup plus vaste, et les poissons s’y reproduisent naturellement, sans qu’il y ait alevinage comme en rivière . Et ce ne sont pas les captures de quelques petits pêcheurs sportifs qui peuvent faire de mal, comparé aux salauds qui massacrent allègrement le thon rouge.
Et sur les bords de la Méditerranée, c’est toujours les mêmes gars que je croise, des passionnés. On cause entre nous, en français ou en italien. Comme des filles qui parlent chiffons, nous on compare nos leurres, nos jigs, nos cannes, notre matos, nos techniques 🙂
Les leurres
Si le leurre souple est très peu utilisé, voire pas du tout, ce qui a le plus de succès c’est la petite cuillère ondulante, ou le petit jig, de 28 ou 40 grammes.
Pour la pêche de surface, les petits jerkbaits pour le loup et les longs leurres de type Tide Minnow, 175 mm pour le barracuda.
Ou le popper, ce que personnellement je préfère.
Les poissons de Méditerranée
je suppose que c’est ça qui vous intéresse ?
Le carnassier, bien évidemment, il y a beaucoup d’espèces différentes en Méditerranée : loup, barracuda, sévereau, maquereau…
Et puis les pélagiques, ceux qui vivent la plupart du temps en haute mer, et se rapprochent du rivage à la poursuite des bancs de sardines. Liche, sériole, tassergal. Et surtout la pélamide, ou bonite à dos rayée, qui se balade en bancs et que l’on rencontre le plus fréquemment. C’est un poisson très très combattif, un régal à pêcher.
Et quand les pélagiques se rapprochent du bord, on assiste à la chasse. Pour ceux qui ne connaissent pas, une chasse de poissons, c’est une troupe de carnassiers qui entoure un banc de poisson fourrage et en fait son festin. Il y a souvent dans une chasse plusieurs types de carnassiers : un gros groupe, de pélamides ou autres, et quelques opportunistes qui sont là par hasard et en profitent : barracuda, sériole, liche.
Quand la chasse est au loin, on la voit aux mouettes qui tournent autour et veulent leur part du gâteau : c’est cela qui indique à ceux qui sont en bateau vers où se diriger.
Quand la chasse est près du bord (parfois juste au bord, anchois et sardines sautent sur la plage pour échapper aux prédateurs) c’est un grand moment d’excitation, et sur l’eau, et parmi les pêcheurs.
Les carnassiers sautent dans tous les sens à la poursuite des sardines, et nous on lance nos leurres. Un moment de pure adrénaline, qui dure très peu de temps, et qui se solde par plusieurs prises simultanées, il faut faire gaffe au risque d’emmêlage de lignes.
Deux vidéos de pêche à la mouche dans les chasses de thons
- Street fishing La pêche en ville: Carnet de notes pour pêche au leurre en ville | 100 pages | journal de suivi de vos session pêche carnassier
- Pratique De La Pêche De La Baleine Dans Les Mers Du Sud