Permettez moi de vous donner ici ma propre vision de la pêche, que je conçois comme un espace de liberté.
Et d’une simplicité enfantine : je me dis « tiens, si j’allais à la pêche », je prends une canne, une boite de leurres aussi bordélique que la comptabilité d’un syndicat, enfile mes <– santiags de plage, et hop je suis parti.
Tout seul, peinard. Des fois je croise des potes, des fois non. Aucune contrainte,
si ce n’est celles que je m’impose à moi-même, comme par exemple de ne pas laisser mes mégots ou bouts de fil sur la plage.
Et d’être absolument odieux avec les touristes qui me demandent si « Ça mord ?« .
A part ça, tranquillou, personne ne me fait chier. J’ai une vision de la pêche que je qualifierais volontiers d' »anarchiste« . Je me sens très en phase avec des tas d’autres sportifs individualistes : les surfeurs, les skaters, les bikers, les planchistes et autres kitesurfers. Pas de contraintes, juste du fun. C’est d’ailleurs cet esprit que l’on retrouve souvent dans le street-fishing, les jeunes qui le pratiquent ayant le plus souvent une mentalité rebelle de skater.
Autant vous dire que je ne supporte pas tout ce qui est club, association, APPMA, fédération… les trucs avec un Président, un Trésorier, un Secrétaire, des gens qui se la pètent parce qu’ils ont une once de pouvoir dans leur vie avec un titre ronflant. Quant aux concours de pêche, très peu pour moi, savoir qui a la plus grosse ne m’intéresse pas le moins du monde. A part le concours avec De Funès, si vous voulez revoir cette séquence délirante, elle est ici 🙂
J’ai donc été fort marri en lisant l’article de mon ami Sylvain L’Esoxiste : Les AAPPMA, pas des clubs de sport ?? dans lequel il demande, en gros, que les pêcheurs s’unissent pour demander des sous et de la considération de la part des pouvoirs publics.Mon cher Sylvain, il ne faut pas faire entrer le loup dans la bergerie. On a déjà les écolos (et les touristes) sur le dos, on ne va pas en plus s’acoquiner avec les politiques. Forcément, ils voudront quelque chose en échange, forcément. Et embrouilleront ce qui n’est déjà pas simple avec des commissions et comités Théodule dont ils ont le secret.
La pêche, mon gars Sylvain, est un plaisir solitaire, ou du moins entre potes dûment sélectionnés, et point n’est besoin de demander la permission à qui que ce soit pour faire ce qu’on envie.
Comme disait le grand Brassens : dès qu’on est plus de quatre on est une bande de cons.
- la peche
- c est un peche de la france
7 réponses à La pêche c’est la liberté