Journée de pêche en Guadeloupe

Superbe journée de pêche hier à bord du bateau de Pierre-Yves qui fait de la location de gites en Guadeloupe. Les bungalows sont très agréables, tout près de plages de sable fin bordées de cocotiers où l’on se sent tout seul au monde : l’endroit idéal pour passer ses vacances en Guadeloupe.
Nous partons donc vers 14 heures, après avoir fait le plein du bateau, du port de Saint François, direction Marie-Galante. A mi chemin entre les deux iles, nous commençons à jigger, avec de gros Benthos de 250 grammes, je n’ai vraiment pas l’habitude et ai vite le bras qui fatigue.
Nous nous baladons, testons divers coins au bord des tombants. Jusqu’à ce que, presque tous les deux ensemble, nous nous fassions couper. Très étonnant : tu jigges peinard, et d’un seul coup, tu ne sens plus rien. Tu n’as pas eu de touche, rien, mais tu n’as plus de leurre. Il est parti dans la gueule d’un poisson, certainement un thazard qui n’a pas fait de détail et a coupé net le fluorocarbone de 60/100.

On ne va pas passer notre temps à offrir des leurres à 15 euros aux thazards, on change de coin. Et là gros fail pour Pierre-Yves : en pleine action de pêche,  le pick-up de son Daïwa Seagate 6000 tout neuf casse 🙁 Pas solide du tout ce Daïwa, on ne comprend pas pourquoi le pick-up d’un moulinet si cher n’est pas « tout métal » au lieu d’être « metal + plastique ». Et c’est évidemment la partie plastique qui a cédé.

Pas de bol, plus qu’une seule canne adaptée à la région, je continue avec ma canne de Méditerranée, et jigge avec une petite cuillère « Herring » de 75 grammes. Bien m’en prend, puisque je sors coup sur coup une petite bonite et un bébé thon.
Vraiment pas gros ce thon, mais bon, c’est le premier de ma vie.

Pendant ce temps là, la nuit tombe et nous avons droit à un beau coucher de soleil.
Pierre-Yves n’a toujours rien pris, et installe un jig Benthos jaune phospho qui s’est chargé de lumière tout l’après-midi. Premier lancer, rien. Deuxième lancer : bang, énorme attaque. Canne pliée en deux, moulinet qui crisse comme un fou, le poisson pend beaucoup de fil. J’installe le baudrier autour du ventre de PY, il y cale l’embout de la canne, et c’est parti pour un beau combat.
Quarante minutes de bagarre acharnée, entre un homme qui veut sortir son poisson et celui-ci qui veut survivre. Péniblement, Pierre-Yves alterne les relevés de canne et les tours de moulinet. Et le poisson reprend à chaque fois d’une tirée le peu qui a été gagné.
Parfois, le poisson s’affole : il doit essayer d’éviter de se faire bouffer par d’autres prédateurs qui tournent certainement autour de lui, le voyant en difficulté.
Pierre-Yves, tant bien que mal, parvient à remonter le fish à une vingtaine de mètre de la surface, l’endroit le plus dangereux car, voyant le bateau, il se doute que la fin risque d’être proche.
Et c’est là, sur un ultime coup de tête que paf, plus rien. Ligne coupée. Le pêcheur s’effondre, abattu autant par la fatigue que par la déception.

Minute de silence. Ce moment que tous les pêcheurs connaissent…

N’ayant pas vu le fish, nous ne pouvons que partir dans des supputations. Au poids, aux tirées, il s’agissait d’un très gros poisson, plus de 20 kilos.  Il est probable qu’il s’agissait d’un thon, mais nous ne pouvons que le supposer.
En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il y a du très gros en Guadeloupe.

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